lundi 19 novembre 2012

L'arrivée sur terre d'un neumbeurre Wan

Salut Lecteur-trice, 

ça y est c'est le grand retour du récit d'accouchement, les mises en gardes restent les mêmes, je te renvoie , reviens plus tard si tu ne veux pas trop en savoir. Mais pourquoi donc qu'aujourd'hui, je parle du Wan ? Et bien, tout simplement parce que le jeune homme fête aujourd'hui ses 4 ans ! Alors hop, retour de la séquence nostalgie. 

Je te préviens cher lecteur-trice, si dans le précédent récit, il y avait du niveau littéraire, ici, il y a du niveau télévisuel. Si je devais résumer en 3 parties cet accouchement, je dirais qu'il y a eu d'abord la télé, ensuite, la lenteur et enfin heureusement le grand bonheur. 
Tout a commencé un mardi après-midi, le 18 novembre exactement. Mon accouchement étant prévu pour le 26 novembre, j'ai revu une dernière fois la sage-femme qui me suivait et c'est après qu'elle m'ait ausculté que j'ai eu une sensation bizarre, l'impression qu'en me tripatouillant elle avait rompu l'équilibre tranquille dans lequel se trouvait Wan et que du coup, il allait se décider à sortir.

Vers 22h30, affalée dans mon canapé avec le T'chéri, regardant Les Experts Miami, je sens comme de drôles de sensations. Je découvre ce qu'est une vraie contraction. Il me semble que c'est régulier mais n'étant pas experte en la question, je ne me mets point la rate au court-bouillon. A minuit, les douleurs sont plus intenses, j'ai lu tellement d'histoires de faux-travail que je m'enquille spasfon et bain. Vous ai-je déjà dit que je déteste les mauvaises surprises ? Non ? Et bien, je fais tout pour m'en prémunir et tout ceci m'amène à la conclusion, que non, non, ce n'est pas du faux-travail. Le T'chéri me regarde d'un drôle d'air, mi-excité, mi-angoissé. Ca sent le grand soir ! 
Il est 1h et nous nous disons qu'il faut attendre que les contractions passent à 5 mns d'intervalle pour envisager la maternité. Les Experts Miami nous ayant lâchement abandonné, nous enchainons avec NCIS et nous appliquons à fond les principes de l'haptonomie, que nous avions choisi comme préparation à l'accouchement. Dès qu'une contraction monte, le T'chéri et moi entourons le bébé de nos mains, cela fait un bien fou et nous sommes complètement zen ! 
Il est 3h30, nous avons une journée dans les pattes et le rythme ne s'intensifie pas, nous nous couchons et je me sens somnoler par tranches de 10 minutes. Je bascule, je m'éveille légèrement, je rebascule et je m'éveille à nouveau, et puis, je bascule, je bascule, je bascule et je sens une terrible douleur, quoi, qu'est-ce qui se passe, c'est à quel sujet ? Mais j'ai mal ! 
Il est 5h, je laisse le T'chéri ronfler, je retourne devant la télé. Il n'est jamais trop tôt pour se tenir informer, je me colle devant Bfm Tv. Avais-je inconsciemment senti qu'il fallait faire le plein d'info, car je ne serais plus au courant pendant 3 mois des dernières nouvelles du monde, la tête complètement dans le guidon ? Les contractions s'intensifient, toutes les 5-7 minutes. 
6h10 me paraît une heure sympathique pour réveiller le T'chéri, nous parlons à peine, nous savons que nous sommes en train de vivre quelque chose d'important, quelque chose qui nous changera irrémédiablement. Un café, un thé et nous voilà partis, avec juste un sac pour la salle de travail, parce qu'on ne doute pas que ce soit le bon moment, mais tout de même, on ne sait jamais qu'on se trompe, le pauvre T'chéri ne va pas se trimballer la valise sur les 3 étages sans ascenseur pour du beurre. 
Il est 6h40, la maternité est à 10 minutes, nous y allons donc à pied. Heureusement qu'il est tôt, les rues sont vides, il fait encore sombre, personne ne remarque notre couple qui s'arrête toutes les 3 minutes pour poser les mains autour de mon ventre. Nous sommes sereins et nous marchons lentement à la lumière des réverbères vers la maternité. 
Il est 7h, une sage-femme m'ausculte, je suis ouverte à 2, elle semble assez d'accord pour dire que c'est parti mon kiki et me pose le monito. Je souffre et la machine n'enregistre rien de particulier. Il est blagueur ce monito, Monsieur nous fait le coup de la panne ! Du coup, nous sommes installés dans une salle de travail. Là, le nouveau monito est beaucoup plus coopératif et accepte de prouver sur le papier que oui, oui, je douille ! En revanche, le niveau de stress lui est toujours proche du zéro. Les sages-femmes me montrent les grands ballons, j'ai dans l'idée de ne pas prendre la péridurale. A chaque contraction, nous sommes là, le T'chéri et moi, les mains autour du Wan encore caché au creux de moi. Mon col s'ouvre d'1 petit centimètre toutes les heures, à midi, je suis à 5, j'ai des contractions toutes les minutes, la douleur est difficile à soutenir et tellement rapprochée. Je n'y tiens plus, je flanche, je dis à T'chéri que je prends la péridurale (et lui se retrouve bien démuni puisque je n'ai donné aucune consigne à ce sujet ! Vous noterez comme 2 ans plus tard, j'avais appris de mes erreurs  héhé). 
Il est 13h15, je suis dilatée à 6 et je reçois la péridurale, on me dit qu'à ce rythme-là, je devrais accoucher entre 16h et 18h. Seulement voilà, l'ouverture du col se ralentit. On en dira ce qu'on voudra moi, je trouve que ça coïncide drôlement avec la péridurale, m'enfin je dis ça je dis rien.
Enfin à 19h, je suis ouverte à 10, seulement voilà le Wan est encore bien haut et ne descend pas (comment ça, ça vous rappelle quelque chose ? Nan, nan, je ne vois pas). J'attends, puis je pousse un peu pour l'aider, le T'chéri est au petit soin, très rassurant. Mais tout de même, nous avons beau avoir la zen attitude, nous sentons un peu d'angoisse affleurer. 
Il est 20h, on change de sage-femme, on nous dit que dans maximum 2h mister bébé devra être là, qu'il faudra absolument qu'il soit sorti. Et puis, plusieurs personnes viennent me tripatouiller parce que si le jeune homme a bien la tête en bas, a priori elle n'est pas tournée du bon côté. Du coup, quand tout ce "beau" monde est sorti, je ressors mes grands principes d'haptonomie, je papote avec Wan (à l'époque, j'étais sûre qu'il ne me couperait pas la parole) et j'impose mes mains sur mon ventre. 
A 21h, quand la sage-femme revient, elle a le plaisir et l'étonnement de découvrir que mon Wan a tourné sa tête du bon côté. Il est donc interdit en royaume de fola de dire du mal de l'haptonomie, vous l'aurez compris. Cependant, tout cela a ses limites puisque Wan est toujours très haut. Je dois pousser mais il descend si lentement. Je pousse, je pousse, je pousse, la sage-femme, l'infirmière, le T'chéri, ils m'encouragent tous mais la descente est décidément bien lente. On voit arriver la gynéco et son interne. Et là, bizarrement, j'ai l'impression de vivre sur 2 lignes temporelles, d'un côté tous ceux autour de moi s'activent férocement, une infirmière m'appuie sur le ventre pour aider Wan à descendre, la gynéco me pose des spatules et de l'autre, mon fils semble descendre au ralenti malgré mes fortes poussées. 5 personnes autour de moi me donnent des ordres, je suis complètement perdue, épuisée, je n'arrive plus à penser. Je me mets à pleurer et demande à bout de nerf "qui dois-je écouter ???". 4 personnes se taisent, l'interne me dit fermement "N'écoutez que moi". Ok, alors on y va ! Je sens la tête de Wan, puis ses épaules, c'est une sensation si particulière et tellement inestimable ! L'interne me demande de tendre les mains, je cherche, je sens Wan entre mes doigts qui glisse, on m'aide et je le pose sur mon ventre. Je le regarde, je répète sans cesse "qu'il est beau, qu'il est beau", je suis émerveillée. 
Il est 21h40, ça aura été long, ça aura été difficile, ça aura été effrayant aussi, mais ça aura aussi changé ma vie. Je sais à cet instant là que mon monde a trouvé un nouveau centre et que mon équilibre sera autre. 

Il est 22h, l'accouchement est terminé, j'entends la sage-femme et l'infirmière faire "oh !" comme si elle venait de recevoir une jolie surprise. Je vois ce qu'elle regarde, c'est mon placenta. Je me dis que le personnel hospitalier a décidément de drôle de lubie pour s'exclamer joyeusement autour d'un placenta. Elles se retournent, me sourient et me disent "vous savez, c'est très rare, votre placenta a la forme d'un coeur !". 

Sur cette anecdote trop choupinette, bonne semaine à tous et à très vite !

samedi 17 novembre 2012

Couleurs d'automne

Ô Automne, douce saison des feuilles mortes virevoltant dans le vent.
Fraiche saison où il est si bon de se réunir autour de marrons grillés.
Automne aux couleurs orangées, au vent qui s'infiltre avec gaieté.
Ô tonnent les orages lointains de l'hiver arrivant...

Lecteur-trice, cela fait presque 2 mois que c'est l'automne ; que l'on glisse sur les feuilles humides ; que l'on voit réapparaître les pakistanais et leurs caddies de chez Carrouf ou Al Campo, grillant des châtaignes improbables sur de vieux bidons ; que le froid nous glace lentement mais sûrement les os et que la pluie finit tranquillement le boulot.
Automne, je t'aime, je t'aime, mais jusqu'à un certain point, car qu'il pleuve, qu'il neige, qu'il vente, l'enfant lui n'en a cure et réclame sa dose d'activités.
Alors tant pis, le Wan, le Deuz et moi, nous nous sommes munis de notre panier de cueillette (comprenez notre sac "Pink Lady" offert gentiment par mon ancien fruitier) et sommes partis en quête de feuilles mortes.
Objectif : leur apprendre le nom des arbres grâce aux diverses feuilles ramassés.
Comment cela tu ne me crois pas ? Oui, bon, ok, la nature, les végétaux, tout ça tout ça, j'suis une vraie bille. Bah oui, on fait ce qu'on peut avec ce qu'on a mes pauvres gens.
Objectif donc : ramasser des feuilles pour une activité collage.
Ce qui nous a permis d'abord de parler de l'automne et quel est le climat et pourquoi que les feuilles perdent leur vert pour devenir jaune-orange-rouge et quand est-ce que ça commence et surtout quand est-ce que ça finit ?
Et puis, nous nous sommes un peu penchés sur une peinture et évidemment Arcimboldo coulait de source (ou de vin, huhuhu, c'est de saison). Et rebelote, la composition de ce monsieur et pourquoi donc que ce monsieur est représenté comme ça et surtout, surtout, si on se prenait un petit coup pour Ar-Tchim-Bol-D'eau (comme l'énonce si bien Wan, parce que c'est bien connu ce monsieur s'appelle comme ça parce qu'il a bu trop d'eau ! Si, si, c'est attesté par Wan que je vous dis).
Si Deuz, bien sûr, a vite lâché prise est s'est surtout focalisé sur coller et décoller les feuilles d'automne, Wan lui a bien choisi les feuilles et les endroits où les coller. Le coloriage ne reste décidément pas son fort (un peu comme sa mère et ses connaissances sur la nature) mais il a choisi avec application les couleurs de son oeuvre.
Les 2 chefs d'oeuvre sont fièrement affichés dans leur chambre et régulièrement admirés en attendant d'aller admirer la vraie belle copie de l'oeuvre originale (quel dommage que l'original ne puisse plus être vu !) au Louvre.

Si tu te sens la terrible envie de faire pareil avec ta descendance, j'suis sympa, je te file le patron du coloriage. Si j'suis pas généreuse !


Bonne fin d'automne et à très vite !
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